Première mondiale: PlanetSolar annonce son défi de tour du monde en bateau en 80 jours, à l'énergie renouvelable

Yverdon-les-Bains, Suisse, le jeudi 16 mars 2006 - Fondée à Neuchâtel, au Pays des Trois-Lacs, dans le prolongement de l'esprit d'Expo.02, l'association PlanetSolar a levé aujourd'hui le voile sur une première mondiale: un projet inédit de tour du monde avec un trimaran solaire, propulsé par une motorisation silencieuse et non polluante, totalement alimentée par des énergies renouvelables. Trois principes majeurs sous-tendent le défi PlanetSolar, dont la dimension est helvético-française: démontrer le potentiel des énergies renouvelables, notamment d'origine solaire, à travers des développements technologiques ambitieux, informer et sensibiliser le grand public sur l'importance de ces sources d'énergie, ainsi que limiter au maximum les impacts négatifs que subissent, aujourd'hui, l'écologie et l'homme. «Nous voulons être les Philéas Fogg du XXIe siècle. Mais au-delà du rêve de Jules Verne, notre projet se veut résolument au service de l'humanité et de l'environnement, afin de dépasser les possibilités offertes par les énergies fossiles, dites conventionnelles», a affirmé l'initiateur du projet, le Neuchâtelois Raphaël Domjan.

Deux itinéraires distincts sont planifiés dans le temps et dans l'espace. Dès 2008-2009, il s'agira d'effectuer le tour du monde le long de l'équateur, avec escales, à l'énergie solaire, en 120 jours. «L'optimisation des liaisons entre les étapes est capitale, a souligné Pascal Goulpié, coordinateur scientifique du projet PlanetSolar, car il convient d'intégrer les paramètres classiques de la navigation en mer, dont les courants, mais aussi d'y ajouter un facteur fondamental et nouveau: l'ensoleillement. Il s'agit de développer une nouvelle façon d'envisager la navigation en mer, qui préfigure peut-être le transport maritime de demain». Le coordinateur scientifique a ajouté que «ces ravitaillements portuaires permettront d'offrir des escales conférant une visibilité au projet, ainsi qu'à la philosophie qui l'anime. Dans ce contexte, les étapes-clés seront définies avec les sponsors». La recherche de partenaires financiers et de parrains (un à trois principaux pour le bateau) commence d'ailleurs aujourd'hui.

Le second tour du monde est prévu dès 2010-2011. Il sera sans escale, à l'énergie solaire et à l'hydrogène. L'objectif consiste à l'effectuer en 80 jours. Il suivra le parcours du Vendée Globe, passant notamment par le cap de Bonne-Espérance et le mythique cap Horn. «En nous rendant dans certains des endroits les plus rudes de la planète, nous comptons prouver que les véhicules hybrides sont aujourd'hui performants et fiables», a confié Raphaël Domjan, qui sera l'un des deux co-navigateurs du bateau PlanetSolar.

Un bateau complètement innovant, dont la maquette a également été dévoilée. Il mesurera 30 mètres de long, pour une largeur de 16 mètres. La surface des panneaux solaires de cet énorme «oiseau des mers» au design futuriste représentera 180 m2. «Nous allons tout mettre en œuvre pour que chaque composante de PlanetSolar, comme les filaments des ampoules des feux de position, respecte les règles du développement durable», a insisté Raphaël Domjan. La conception de l'embarcation sera confiée à la société MW-Line SA, à Yvonand, leader européen dans le domaine des bateaux électro-solaires. «L'architecture même du navire reposera sur un concept de wavepiercer (ou perce vague). Cette forme de flotteur permettra au trimaran de maintenir son angle de navigation et de passer au travers des vagues, plutôt que de les subir», a expliqué Richard Mesple, chef de projet, avant de conclure: «Mené avec l'appui d'écoles d'ingénieurs et d'instituts de recherches de pointe, notre défi consistera à concevoir une embarcation d'une légèreté et d'une finesse extrêmes, pour une robustesse et une efficacité maximales.»

[->http://www.planetsolar.org]

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