Perles des assurances Vol.2
indiscrètes, du genre: D'où veniez-vous? Où alliez-vous?
Avez-vous bu quelques verres? Avez-vous regardé à droite
et à gauche avant de franchir le carrefour? Votre passagère
est-elle un membre de votre famille? etc. Vous avouerez que c'est beaucoup
de curiosité pour de la tôle froissée et que je
n'ai pas à soulever le voile de ma vie intime sous prétexte
que j'ai bousillé un pare-choc.
- En vous remerciant par avance, je reste dans la tente de votre
chèque de règlement.
- Je viens, par la présente, vous déclarer un accident
qui, pour être banal, n'en est pas moins inhabituel.
- L'incendie a pris dans la cuisine, mais, lorsque les pompiers
sont arrivés, le feu était déjà circoncis.
- J'ai pris contact avec votre répondeur et celui-ci m'a
aimablement conseillé de vous écrire.
- Mon assurance incendie couvre mon mobilier pour une somme illimitée,
mais je m'aperçois que la cotisation est également sans
limite.
- En décembre 92, j'avais cassé mon pare-brise et
vous aviez gelé mon bonus; je viens d'avoir un autre accident
à la fin d'août: est-ce que le gel marche aussi pendant
l'été?
- En repoussant un chien tenu en laisse par son maître,
je me suis fait mordre par ce dernier.
- Mon mari s'est toujours bercé au même endroit et
il a perforé le tapis.
- A la suite d'une querelle, une de mes chambreurs s'est fait
arracher un sein (elle avait omis de nous dire qu'elle portait une prothèse).
- J'ai un bris de pare-brise, mais je connais le coupable: le
garagiste l'a fracturé lorsqu'il a enlevé toutes les vitres
de mon auto pour la repeindre.
- Mon fils va prendre des cours pour piloter un petit avion. Je
voudrais savoir si les assurances que j'ai chez vous le garantissent
contre le vol?
- J'ai malheureusement rencontré un trottoir avec ma voiture
neuve.
- Les circonstances de l'accident sont extrêmement claires:
mon fils commençait à dévaler la piste quand il
a été doublé par l'un de ses skis qui s'était
décroché de sa chaussure.
- J'ai bien compris que je devais vous déclarer le sinistre
dans les cinq jours, mais était-ce cinq jours avant ou cinq jours
après?
- Monsieur, j'ai l'honneur de vous déclarer que je viens
de faire mon cinquième accident de l'année. Vous pouvez
dire que je suis dans la poisse. Mais vous noterez que pour mon troisième,
j'étais pas dans mon tort.
- Revenant de l'enterrement de ma pauvre femme, je roulais allègrement...
- Il y a déjà un mois que j'ai embouti trois voitures
à l'arrêt et je n'ai encore rien touché. Est-ce
normal?
- Monsieur le Directeur, dans ma déclaration d'accident
que je vous ai adressée, j'ai oublié de vous dire qu'il
y avait un mort.
- En regagnant mon domicile, je me suis trompé de maison
et je suis entrée dans un arbre qui ne m'appartenait pas.
- Je ne vois pas pourquoi vous refusez de prendre mon accident
en charge à cause que je n'ai pas payé ma cotisation,
puisque l'autre année, j'avais payé et j'avais pas eu
d'accident.
- La dame était plein fards. Forcément, ça
m'a ébloui et j'ai perdu le contrôle.
- Je suis entré en collision avec un brave homme dont les
moyens intellectuels m'ont paru terriblement limités. J'ai donc
eu la chance de parvenir à lui faire signer un constat qui m'est
particulièrement favorable. Je pense que vous m'en saurez gré.
- La prime, c'est moi qui la paie et vous remboursez les dégâts
de l'autre. Tout ça, c'est des fumisteries.
- J'ai signé le constat mais ça ne compte pas. J'avais
pas mes lunettes et j'ai rien vu de ce qui était dessus.
- Etant donné que je n'ai subi aucun dommage, ils vont
encore en profiter pour ne rien me payer.
- J'étais bien à droite et en me croisant, l'adversaire
qui prenait son virage complètement à gauche m'a heurté
et maintenant, il profite de ce que j'avais bu pour me donner tous les
torts. Honnêtement, est-ce qu'il vaut mieux être saoul à
droite ou chauffard à gauche? Il faut tout de même raisonner...
- Je vois pas pourquoi je suis amputé de toute responsabilité,
puisque l'autre ne savait pas conduire non plus.
- Ma femme a été commotionnée et aura sûrement
des cicatrices à la figure mais c'est rien, le docteur y a mis
des infectants.
- Je viens par la présente vous déclarer un accident.
Je vous donnerai tous les détails quand j'aurai retrouvé
mes esprits.
- J'ai immédiatement porté plainte pour le vol de
ma voiture au commissariat de Nice où j'ai passé le week-end.
- Ma voiture a été heurtée, alors qu'elle
était en stationnement, par un automobiliste qui effectuait une
marche arrière. En rédigeant le constat amiable, j'ai
commis une erreur: j'ai signalé que j'étais à l'arrêt
et non en stationnement. Puis-je faire marche arrière?
- J'espère que vous n'aurez aucune difficulté pour
exercer un recours et récupérer ce qui m'est dû.
En effet, bien qu'il ne soit pas assuré, ce monsieur a les moyens:
on dit qu'il est propriétaire d'une fabrique de chaussures qui
marche bien.
- J'avoue que mon fils est responsable de cet accident, mais il
faut aussi noter que cette personne s'est conduite de façon fort
cavalière: elle est même montée sur ses grands chevaux
pour me faire la morale.
- Après l'accident, l'autre automobiliste n'arrêtait
pas de répéter: Je suis prioritaire, je suis prioritaire...
Entre nous, il n'y a pas de quoi en tirer vanité. Pour être
prioritaire, il suffit de venir par la droite. C'est à la portée
du premier imbécile venu.
- C'était jour de verglas. Je circulais très lentement
dans ma voiture, quand le piéton m'a doublé à toute
vitesse, par la droite et sur les fesses.
- J'ai fait le calcul des frais que j'ai déboursés
à la suite de cet accident, pour que vous me prépariez
un chèque. Le comte est à votre disposition, avec les
factures.
- Si je comprends bien, vous indemnisez mon adversaire avec l'argent
de ma prime. C'est trop facile d'habiller Paul quand on déshabille
Pierre.
- Mon fils ne peut être civilement responsable de cet accident
puisqu'il est militaire.
- Vous me demandez de vous donner mon accord sur les termes de
votre lettre; or, cette lettre je ne l'ai jamais reçue. Comment
voulez-vous que je vous donne mon accord sur le contenu d'une lettre
que je n'ai jamais reçue? Je ne suis pas contre, mais je ne suis
pas pour non plus. Comprenez-moi: quand on cause, il faut savoir de
quoi on parle.
- Ne pensez-vous pas qu'il y a un peu d'abus? Mon accident n'est
toujours pas réglé, alors qu'il est survenu le 30 février
dernier...
- En se relevant, le cycliste n'a formulé aucune déclaration
intéressante au sujet de la collision. Il se contentait de répéter
Aïe, aïe, aïe sur tous les tons.
- Le témoin est venu témoigner comme quoi il n'avait
rien vu et rien entendu.
- M. X m'a blessé au pied en me donnant un coup de main
pour scier du bois.
- J'ai bien reçu, successivement, votre lettre sur papier
blanc, votre recommandée jaune, votre billet vert, mais maintenant
j'aimerais bien savoir où nous en sommes exactement.
- Je vous demande de bien vouloir apporter une petite modification
aux conditions particulières de mon assurance habitation. En
effet, je suis bien le père des enfants de la dame qui vit avec
moi, mais je ne suis pas encore son mari.
- Ma femme m'a laissé seul pour aller habiter ailleurs.
Faut-il communiquer à mon assureur le nom de la personne qui
vit maintenant avec moi?
- Etant sur le point d'accoucher, ma femme dut quitter l'enceinte
de la gendarmerie sans avoir pu décliner son identité.
- Je me suis coupé la main droite en bricolant. La gauche
n'est pas mal à droite, mais elle travaille quand même
plus lentement.
- Tout a brûlé dans la cuisine. Le saumon frais est
même devenu fumé.
- J'ai doublé un cycliste qui circulait à vélo...
- La foudre est tombée sur le hangar et a endommagé
la toiture. Depuis notre mariage, c'est le deuxième coup de foudre
que nous subissons.
- J'ai bien un témoin, mais il ne cause que l'étranger,
vu qu'il n'est pas français.
- Je me suis donné un coup de serpe en coupant du bois
dans le pouce gauche.
- En reculant, j'ai malencontreusement heurté un piéton
avec mon pare-chocs qui a été touché à la
jambe gauche.
- L'accident s'est produit alors que je suivais la voiture qui
me précédait et que je précédais celle qui
me suivait.
- Votre médecin expert m'a examinée et m'a demandé
si j'avais des antécédents. Malheureusement, mon père
est mort il y a dix ans et j'ai perdu ma mère l'année
dernière.
- Dimanche dernier, alors que nous déjeunions en famille,
le lustre est tombé sur la table, ce qui a renversé la
soupière dont le contenu s'est déversé sur la robe
de ma belle-soeur qui s'est agrippée à la nappe, ce qui
a provoqué la chute d'un verre sur les genoux de mon mari qui
s'est coupé en le rattrapant. Vous voudrez bien me dire si parmi
ces divers incidents, mon assurance rembourse quelque chose.
- Pour être dédommagé après un vol,
doit-on obligatoirement constater les fractions de la porte d'entrée?
- À la suite de l'important dégât des eaux
survenu l'autre semaine, j'ai subi une perte sèche de plus de
50000 francs.
- Vous voulez connaître les circonstances de l'accident
que j'ai eu dans le train quand les valises me sont tombées sur
la tête. Et bien il faut vous dire que ces valises ont perdu l'équilibre
parce que le train a brusquement démarré sans crier gare.
- Mon adversaire a pris la fuite sans laisser sa carte, mais ce
que je peux vous dire, c'est que ma voiture était garée
face à l'église de l'Immatriculée-Conception.
- J'ai eu plusieurs accidents de voiture, sans être jamais
responsable, et mon assureur ne veut plus entendre parler de moi. Pouvez-vous
m'indiquer le nom d'une société d'assurance qui accepte
de garantir les malchanceux?
- On murmure, dans le quartier, que ce sont les occupants de la
maison qui auraient mis eux-mêmes le feu à cette bâtisse.
Et comme dit le proverbe: Il n'y a pas de feu sans fumée!
- Vous m'avez dit un jour qu'en matière d'assurance, la
bonne foi de l'assuré était toujours présumée.
Je m'étonne en conséquence que vous m'infligiez un mal
pour mon accident: je n'ai pas voulu griller le feu rouge, il se trouve
que je ne l'ai pas vu du tout. J'espère que la nuance ne vous
échappera pas.
- C'est la troisième lettre que je vous envoie et qui me
revient avec la mention N'habite pas à l'adresse indiquée
. Je suppose que vous avez changé votre agence de place. Veuillez
me le faire savoir en répondant à cette quatrième
lettre.
- Mon chien lui a mordu la jambe et il a dit qu'il se ferait rembourser
sans problème parce qu'il avait le bras long.
- À quoi bon tourner autour du pot? Un carrefour giratoire,
c'est fait pour tourner en rond, je ne sortirai pas de là.
- Je ne vois vraiment pas pourquoi vous me reprochez de ne pas
porter mon casque en faisant de la moto, puisque c'est mon pied qui
a été écrasé et pas ma tête.
- J'ai reçu un branche sur la tête alors que je faisais
une petite sieste, au soleil, pendant la pause. Pensez-vous qu'il s'agisse
d'un accident de travail?
- Je m'excuse d'être aussi cru, mais croyez bien que si
je lui ai cassé une dent, il n'a pas cessé de me casser
les pieds.
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